Quand Chacha fait son marché ~ [libre, 2 personnes + un chat]

Le dimanche, c'est le jour du marché dans le village de Seiko. Et naturellement, je suis obligée d'y aller, aimant particulièrement chiner.

J'avais mis un réveil pour avoir tout le temps de faire tout ce que je voulais, mais je n'en ai pas eu besoin. J'ai un peu paresser au lit, puis je me suis extraite du lit et me suis dirrigée vers les douches, après avoir choisit des vêtements chauds pour affronter la morsure glaciale qui m'attendait dehors.

Le marché était assez agréable. Il n'y avait pas trop de monde, de sorte que je n'était pas écrasée continuellement par des gens trop pressés, les marchands étaient tous ( ou presque ) de bonne humeur. Je flânait regardant partout sans chercher un truc particulier. Je ne m'achetait d'ailleurs rien, n'ayant pas flashé pour quoi que ce soit. Je continuait ma ballade sur la grande rue, et me dirrigeait vers un stand, attirée par un étrange scintillement.

Ce scintillement provenait en fait des écailles d'un poisson ( mort évidemment ). Je me trouvait devant la poissonnerie. Un jeune homme se tenait derrière le stand et appelait les passants à venir acheter des poissons frais et à prix imbattable. Il faut croire que c'était vraiment intéressant parce que d'un coup je me suis retrouvée au milie d'une foule à me faire pousser, tirer... jusqu'au moment où je me suis retrouvée les fesses au sol, entre les jambes des clients de la poissonnerie. De ma nouvelle hauteur, j'aperçut une petite ombre noire traverser la foule. C'était un chat, qui semblait particulièrement affamé. Il fixait le poissonnier, lui fesait les yeux doux, espérant sans doute une récompense qui ne vint pas, et se tourna alors vers l'assemblée. Ce chat n'était vraiment pas farouche! Pire, il se comportait comme si c'était lui le plus fort et le plus imposant de tous. Son air important me fit rire, puis me relevant, je me dirrigeait vers lui et lui tendait un biscuit sec que j'avait dans mon sac.

Le chat m'a fixé un petit temps avant de se jeter sur le gâteau que je tenais du bout des doigts. J'ai sentie sa langue rapeuse éfleurer ma peau lorsqu'il a ouvert la gueule pour saisir le biscuit. Je l'ai regardé manger, puis j'ai sentie une présence dans mon dos, et quelqu'un s'est adressé à moi avec une petite voix fluette :

Je me suis retournée et j'ai découvert Kiyumi Tsukimura. La jeune fille était toujours aussi belle. Ses cheveux avaient l'air un peu plus longs. Il faut dire que je ne l'avais plus vu depuis... Longtemps!

Pendant que je lui ai parlé, j'ai vu que les clients de la poissonnerie commençait à repartir par bloc, tous dans la même direction. Certains avaient l'air très discret, au point que je me suis faite bousculer et que j'ai faillit marcher sur le chat, qui pendant tout ce temps nous avait observé avec beaucoup d'attention Kiyumi et moi. J'ai voulut me retourner et le prendre dans mes bras pour le protéger de tout les passants, mais je ne le voyais plus.

La foule se déplaçait toujours, telle une vague énorme prête à se fracasser violemment sur les rochers. Le rocher, n'était autre que moi. Les gens étaient visiblement pressés, et dans le mouvement, certains ne fesaient pas trop attention à ce qui les entouraient.
Ainsi je fus ballotées dans tout les sens pendant un quart de secondes, avant d'être bousculée violemment par un gros balourds, qui me projeta au sol. Le choc fut assez violent pour m'étourdir. Je me relevais tant bien que mal, et une main fraîche et douce saisit la mienne, et m'entraîna fermement hors de la cohue.
Je pût respirer plus facilement, et le brouillard qui obscurcissait ma vue se dissipa petit à petit. Kiyumi m'avait amener près d'un stand sur lequel se trouvait des tissus de toutes les matières et de toutes les couleurs. A présent, je voyais la foule se disperser et s'éloigner. Quel soulagement de ne plus être opressée par tant de présence! Heureusement que Kiyumi était là... Dans un souffle je la remerciais.

Kiyumi se dirigea alors vers un stand avec des tissus de toutes sortes exposés, et y acheta plusieurs pièces. Elle semblait ravie de ses achats :

Nous avons donc continué notre promenade, vers les petits stands que j'avais apperçut. Ils étaient remplis de toutes sortes d'objets plus ou moins beaux et plus ou moins utiles. Je ne prêtais pas trop attention à ce qu'il y avait sur les tables, me concentrant plutôt pour ne pas heurter un objet que je pourrais casser. Il faut dire qu'il y en avait partout, certains étaient si imposant qu'ils prenaient la moitié du passage. Etant en plus une grande experte pour foncer droit dans des poteaux électriques, ou des barrières parfaitement visibles, je préférais faire attention. Malheureusement mes efforts ne furent pas récompensés. Un objet bleu électrique avait attiré mon regard, mais je ne m'étais pas arrêté, je fonçais donc naturellement dans une énorme jarre en terre cuite, qui trônait au milieu du chemin. Je me fis réellement mal, et la jarre bascula, se brisant en mille morceaux au contact du sol. Le marchand, furieux arriva à ma hauteur tandis que je me relevais maladroitement. Il me hurlait dessus dans une langue que je ne comprenais pas. Je ne pouvais que le regarder avec un regard d'excuse, mais apparement ça ne lui suffisait pas car il continuait à beugler.

Je m'approchait de son stand et jetais un coup d'oeil à tout ce qui s'y trouvait. Il y avait des tas d'ustensiles en terre cuite : des assiettes, des carafes, des pots de fleur... On y trouvait aussi quelques bijoux en fer blanc et un bon nombre de babioles dont l'utilité m'échappait totalement. Je tournais autour de son étalage, en quête d'un objet insolite qui susciterait mon interrêt. Mon regard fut attiré par un joli bracelet en fer blanc dont un des maillons était surmonté d'une pierre bleue nuit. Il ne coûtait pas très cher, je décidait donc de le prendre et de payer le vase cassé, comme me l'avait conseillé Kiyumi.

Sans réellement attendre sa réponse et répondant à un besoin impérieux, je me dirrigeait de manière imperceptible vers un bar que j'avais repéré lors d'une précédente promenade.