Nouveaux habits pour une nouvelle vie

**William Dashwood** Ven 1 Fév - 16:35

C'était la journée idéale pour refaire entièrement sa garde robe. Beau temps, pas de foule, et beaucoup d'argent à dépenser. Certes l'avenue ou il se trouvait ne ressemblait en aucun point à la rue du Faubourg saint-Honoré de Paris, mais William savait que ces petites boutiques allaient le satisfaire. Après tout, ce n'est pas chez les plus grandes enseignes que l'on trouve les plus jolis habits, et le jeune homme savait cela d'expérience. Il est plusieurs fois sorti de boutiques comme Zadig et Voltaire ou Burberry le bras gauche chargé de sacs pour s'engouffrer la minute suivante dans une friperie afin d'équilibrer le bras droit. Pour lui, le prix ou la marque ne comptait pas, seule la beauté du vêtement importait. C'est ainsi qu'il partit d'un pas décidé le long de l'avenue. Boutiques après boutiques, il dépensait sans se soucier. Le plus important était de remplir sa nouvelle armoire, qui, pour le moment, n'abritait que les essentiels qu'il avait ramené de son ancien appartement. Ce n'étais pas la première fois qu'il faisait du shopping tout seul, mais la compagnie d'amis le conseillant sur ce qui lui allait ou non aurait été grandement appréciée. La matinée lui permit de s'approvisionner en habits nécessaires au minimum vital (pantalons sobres, hauts tout aussi sobres, chaussures de tous les jours, un costard pour les entretiens importants, un smoking taillé sur mesure pour aller à des représentations). Ne sachant pas encore comment était la mentalité à l'académie, il avait prévu ces vêtements sobres si jamais sa "créativité" n'avait pas été tolérée. C'est dans l'après-midi justement qu'il laissa libre cours à sa créativité. Il dépensa en argent le double de ce qu'il avait laissé la matinée. Mais pour William, cela en valait la peine. Perfecto, casquettes et montres de différentes couleurs, vestes en tout genre, chaussures allant des mocassins au rangers, chemises aux motifs les plus improbables (le stock datait de 1972 non?), l'incontournable noeud papillon et c'était loin d'être fini. Épuisé par cette journée de lèche vitrine, le jeune homme profita d'une petite boutique dont le vendeur avait apparemment disparu pour s'alléger de toutes ces poches et s'étendre sur un siège. Là, il contempla toutes ses affaires, et eu un sourire satisfait.

**Akemi Hanasaki** Mar 26 Fév - 17:54

Le plafond blanc... Le bruit de la clé qui tourne dans la serrure. Trois pas qui résonnent dans la pièce étroite. Akemi fixait le plafond. Indifférent au policier qui lui faisait face... À sa voix qui lui ordonnait de se lever. Il fixait la tâche de lumière qui filtrait à travers la mince lucarne. Une autre histoire ? Mais quelle histoire ? Il ne se souvenait de rien... Il s'était réveillé sur ce matelas qui sentait l'urine... Une nuissance publique... Trop d'alcool suposément... Ça c'était ce que lui disait son géolier. Le rouquin avait énormément mal à la tête, il osait à peine tourner ou bouger son corps tant la douleur l'élançait. Avec peine, il se relevait et suivait le policier... Longeant les autres cellules vides. On l'avertissait que la facture du séjour de nuit lui serait acheminée dans les jours suivants et que s'il dérangeait à nouveau, la peine serait plus sévère. Akemi ne savait pas trop quoi en penser. On lui remettait son porte-feuille, ses clefs, son cellulaire qui semblait brisé puis on l'escortait vers la sortie sans aucun ménagement. Le soleil l'aveuglait, ses iris prenaient le temps de s'habituer à la luminosité ambiante... Il soupirait, espérant pouvoir rapidement prendre une aspirine pour soulager sa migraine. C'est ainsi qu'il se vaguait dans les quartiers adjacents... sans se soucier de ce qui l'entourait. Tout ce qu'il voulait c'était de calmer son mal de tête, c'est à un détour de ruelle qu'il voyait un homme s'engouffrer dans une boutique. Peut-être qu'il y aurait des distributrices d'aspirines ? D'un pas lent et insécure le jeune homme entrait dans l'immeuble. Un homme était penché sur un banc, il souriait entouré de sacs avec des inscriptions plus bizarres les unes aux autres. Akemi regardait aux alentours et remarquait l'allé des ''médocs'', il s'ouvrait la boite d'aspirines et sans se soucier de l'autre personne, l'avalait. Puis, le rouquin revenait s'écraser dans un banc tout près de l'homme en soupirant, passant une main sur sa frange et préférant fixer le plafond, il reposait dans l'autre la bouteille d'aspirine ouverte.

**William Dashwood** Mar 26 Fév - 18:47

Perdu dans ses pensées, surement du à la fatigue... Un peu nostalgique de son Europe natale.

*Allé Willy! Tu n'as jamais regretté aucun de tes choix, alors ce n'est pas le moment de se poser des questions. L'Europe était belle, et c'était ton essence, toi. Mais ici, tu peux enfin trouver ce que tu cherchais! Une vie dont tu dirigerais toi même la destinée! Pas besoin de fuir, pas besoin de jouer les faux-semblants. Ici tu peux être qui tu veux, avoir la vie que tu veux, aucune personne ni aucune pensées ne viendront te dire quoi faire! Le passé est le passé... Maintenant tu vas de l'avant! Oui mais si jamais mon passé venait à ...... *

La porte s'ouvrit, faisant sonner une cloche comme dans les vieilles boulangeries londoniennes. Ce son fit sursauter le jeune homme, jusqu'alors perdu dans ses pensées. Il se frotta les yeux. S'était-il endormi ne serait-ce qu'une seconde? En levant la tête et regardant la pièce dans laquelle il se trouvait, il se rendit compte qu'il ne se trouvait pas dans une boutique de vêtement. Un jeune homme roux et plutôt jeune déambulait au milieu des rayons. Que cherchait-il? En tout cas, comme William, il ne devait pas connaitre la boutique. Le jeune Européen délaissa l'autre homme du regard pour compter à nouveau le nombre de sacs qu'il avait à ses pieds. Avec un homme aussi louche, on est jamais sur de rien. Il fut interrompu dans ses comptes par le rouquin qui vint s'asseoir à coté de lui. William n'osait pas le regarder en face, mais fit quand même son étude.

*Cet homme vraiment l'air mal! Il empeste ma parole! De l'aspirine dans la main?> Mal au crâne:
- Migraine chronique?> non je ne pense pas, il aurait gardé un flacon sur lui au lieu de faire toute la rue pour en chercher un.
-Coup?> Peut être mais aucune traces de sans et sa chevelure épaisse m'empêche de voir un éventuel hématome.
-Longue séance de travail?> impossible aucun homme sensé n'irait travailler dans cet accoutrement
-Gueule de bois? > Très probable! Je sens une odeur d'alcool, mais ce n'est pas tout.

Alcool + ? :
-Traces de piqûres dans le creux des coudes, teint vitreux, yeux gorgés de sang
>Mais il se choote à quoi ce type?*

Le rouquin fit un mouvement et William se stoppa dans son analyse. L'homme à coté de lui l'intriguait. Il décidé d'engager la conversation. Il tendit au jeune une bouteille d'eau qu'il avait acheté dans la journée.

"La journée était longue, n'est ce pas?"

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