Retour aux sources... [PV Akihito] //Terminé//

Ça faisait plusieurs mois qu'il y songeait. Il n'arrêtait pas de se demander s'il devait le faire ou non. La seule chose qu'il voulait c'était oublier. Alors pourquoi avait-il reçu cette demande ? Et pourquoi précisément à ce moment là ?
Tout s'était embrouillé dans la tête d'Akihito depuis qu'il avait lu cette lettre. On lui demandait de revenir au pays, en Russie, pour voir son père, malade. Si vous l'aviez vu quand il la lisait ! Il faisait vraiment très peur. Tant de colère en lui qui ne demandait qu'à sortir... Et elle était sortie. Comment croyez vous que le trou, dans la porte de son bureau, s'est fait...?

Il tournait depuis plusieurs heures dans son bureau, toujours incapable de prendre une décision, quand finalement il se décida. Il s'assit à son bureau, ouvrit une page internet et réserva un billet d'avion pour la Russie. Il avait donc choisit d'y aller. Non pas pour s’apitoyer sur le sort de son père. Mais pour mettre un terme à toute cette histoire. Une bonne fois pour toute.
Il monta rapidement dans sa chambre. Il prit sa valise qu'il jeta sur son lit, puis il entreprit de la remplir. Seulement du stricte nécessaire. Rien d'encombrant, de toute façon, il n'allait pas rester longtemps.

Une fois la chose finie, il éteignit tout, sortit de sa chambre en prenant soin de la fermer à clé. Puis, il alla voir le directeur et lui exposa en quelques phrases qu'il devait s'absenter quelques jours pour affaire familiale. Ne recevant pas de contre indication, il monta dans un taxi direction l'aéroport. Il arriva juste au bon moment, le temps de prendre son billet, d'enregistrer sa valise et de monter dans l'avion.

Il avança lentement dans la cabine pour trouver sa place. Il la trouva relativement rapidement et s'assit. Une jeune fille était déjà installée à sa droite, du côté du hublot. Il boucla sa ceinture. Ils n'allaient pas tarder à décoller.

Akihito n'apprécia pas, mais alors pas du tout, la manière dont sa voisine le regarda. Il ne fit cependant aucun commentaire, concentré sur le décollage imminent. Il n'aimait pas vraiment l'avion. Pas qu'il avait peur, juste que pour lui les hommes n'avaient rien à faire dans les airs. Mais il n'avait pas vraiment eu le choix pour retourner en Russie.

Ça faisait quelques minutes que l'avion avait décollé quand une hôtesse vint vers eux, leur proposant une boisson. Akihito demanda un café noir très serré. Il ne l'appréciait que comme ça, fort et qui tient éveiller. Il se cala ensuite confortablement. Il ferma les yeux pour qu'on ne le dérange pas. Il n'aimait pas qu'on l'importune pour tout et n'importe quoi, alors il avait trouvé la solution : faire semblant de dormir. Et ça marchait à tous les coups.

Finalement, il s'assoupit réellement pendant quelques minutes. Quand il rouvrit les yeux, il se demanda un instant où il était, puis il s'en souvint. Il soupira, le voyage allait être long... Il se redressa correctement et attrapa une revue devant lui. Il la feuilleta, mais n'y trouvait aucun intérêt. Il fallait seulement qu'il passe le temps. Temps qui passait extrêmement lentement.

Il se tourna vers la jeune fille à côté de lui. Il lui semblait l'avoir déjà vu, mais il n'en était pas sûr. Il avait du mal avec les visages des personnes qui ne l'intéressait pas. Dans certaines situations, se souvenir des visages peut vous sauver la vie. Mais ici, ce n'était vraiment pas la peine. Il soupira de nouveau. Il se mit à fixer les nuages en espérant que le voyage se passe vite...

Les nuages défilaient rapidement, mais toujours pas le temps. Il soupira de nouveau. Il ne supportait pas l'avion à cause de ça. Tout allait trop lentement. C'était si énervant ! Comme vous l'avez compris, Akihito n'était vraiment pas patient. Mais là, il n'avait pas le choix.
A ce moment là, son regard fût attiré par sa jeune voisine. Elle avait pris sa tasse de café et en avait bu. Puis comme si de rien n'était, elle l'avait reposée. Le sang d'Akihito n'avait qu'un tour. Il la regarda, furieux. De quel droit elle se permettait de faire ça ? Fille ou non, jeune ou non, elle allait passer un mauvais quart d'heure.
Il nota dans son regard qu'elle se moquait de lui. Il savait très bien lire dans les gens, ce qui était source d'encore plus d'agacement chez lui.
Il allait lui expliquer sa façon de penser quand elle lui demanda :



Il se retint vivement d'être violent. Il n'aimait pas du tout la façon dont elle le regardait et encore la manière dont elle s'adressait à lui. Il avait remarqué que les jeunes étaient de plus en plus insolent avec les adultes depuis quelques temps. Il n'allait pas se faire prier de les remettre dans le droit chemin. Même si c'était à dose de claques.
Il inspira profondément puis lui répondit :

La jeune fille ne répondit pas tout de suite, elle semblait vouloir le tester. Akihito s'irrita davantage. Il n'aimait pas du tout ce genre de fillette. Elle était une de celles qui se donnait de grands airs du genre " je suis une rebelle et je t'em** mais vu que je suis une fille, tu peux pas me toucher".
Elle s'approcha vers lui jusqu'à ce que leurs fronts se touchent, elle dit alors :


Il grogna, son sang bouillait dans ses veines. Il était à deux doigts de craquer. A son "cher ami punk" il crût ne pas pouvoir se retenir de l'emplâtre contre l'aile de l'avion. Mais bien sûr il ne fit rien. C'est alors qu'elle le poussa. Ça ne lui fit pas grand chose. Elle avait la force d'un vers de terre.


Son changement de "politesse" entre le tu et le vous... Énerva encore un peu plus Akihito. Il ne supportait pas qu'on lui manque de respect de la sorte. Que ce soi une pauvre gamine qui sortait juste des jupes de sa mère ou non c'était pareil.
Il ne disait cependant toujours rien, se maîtrisant parce qu'il n'avait pas le choix. Il ne pouvait faire ce qu'il voulait dans un avion après tout...
Malheureusement, la jeune fille en remit une couche... :


Ce fût la goutte qui fit déborder le vase. Il la regarda droit dans les yeux, le regard froid. Encore plus froid que la glace, le regard qu'il avait juste avant d'appuyer sur la détente... Il lui mit une gifle monumentale. Elle résonna si fortement dans l'avion que plus aucun bruit ne se faisait entendre. Tout le monde regardait dans leur direction, intrigués, ne comprenant pas ce qu'il se passait.
Il regarda la fillette et dit d'une voix calme et posée, mais froide et qui ne souffrait d'aucune réponse :

Akihito était vraiment en colère et cette giffle leur fit du bien à tous les deux. Il s'installa correctement dans le fauteuil, puis fit un signe à une hôtesse. Il lui fallait un remontant. Il lui demanda une vodka. La jeune femme fit oui de la tête et s'empressa de repartir. Il lui faisait peur, comme à tout le monde dans cet avion. Il s'était encore une fois fait remarquer... Il soupira et se massa les tempes. Le voyage allait encore être long et il n'en pouvait déjà plus. Il savait que c'était une mauvaise idée de retourner en Russie.

Sa jeune voisine ne répondait toujours pas. Soit elle était devenue muette, soit elle préparait sa "vengeance". Mais il s'en fichait bien. Une sale gamine n'allait pas l'enquiquiner bien longtemps. Une sensation le démangeait depuis qu'il l'avait vu. Son instinct de tueur froid et sans remord revenait en lui. C'était pas bon signe...

Il jeta un regard agacé vers le compartiment des boissons. Qu'est ce qu'elle faisait cette hôtesse ?! Même pas foutue d'apporter rapidement une vodka... Akihito commencçait à s'énerver de nouveau quand la jeune fille lui répondit :

Il tourna la tête vers elle et la regarda comme s'il regardait un cadavre. Autrement dit, il n'en avait rien à faire de ses états d'âmes.


Les paroles d'Akihito avaient le mérite d'être claires.
L'hôtesse arriva alors avec son verre qu'il bu rapidement et en demanda un autre. Il fallait qu'il décompresse un peu...

Akihito buvait plus lentement sa deuxième vodka. Après tout, il venait d'en boire une cul-sec et puis son but n'était pas d'être saoul. Encore que, il lui en fallait beaucoup pour qu'il ressente les effets de l'alcool. Ca faisait bien longtemps que plus rien ne l'atteignait. Il soupira puis ferma les yeux. Peut être qu'en les fermant, le vol passerait plus vite... Evidemment, il n'en croyait pas un traite mot, mais il fallait bien essayer quelque chose.

Un message fut alors diffusé. Mais Akihito n'écoutait pas. Il n'en avait, tout bonnement, rien à faire. Il sentit alors qu’on lui mettait sa ceinture de sécurité. Il ouvrit les yeux et vit que c’était sa jeune voisine. Elle lui répéta le message qui venait d’être diffusé. Une zone de turbulence ? Hm… Ca voulait tout dire et rien dire à la fois. Des cris se firent entendre. La panique était en train de se diffuser dangereusement parmi les passagers. C’est alors que l’avion entama une chute libre. Akihito grommela. Sa voisine était en train de partir dans les airs. Elle n’avait pas eu le temps de s’attacher. Il l’attrapa prestement par une cheville et la tira vers son siège. Il prit sa ceinture et l’enroula autour de sa taille pour qu’elle ne puisse plus bouger. Une fois la chose faite, la jeune fille ne craignait plus de s’envoler.
Akihito tourna son regard vers le reste de l’avion. Les passagers étaient paniqués et la plus grande confusion régnait. Les hôtesses de l’air essayaient tant bien que mal de les calmer, mais rien n’y faisait. Sentant que ça n’allait pas changer, Akihito inspira fortement et lança d’une voix puissante et forte.


Un silence pesant se fit entendre. Tout le monde le regardait étonné. Seul un nourrisson continuait de pleurer. Il se leva, après s’être détaché, et s’avança dans l’allée centrale. Il se tenait aux sièges côté allée pour se déplacer. Il reprit d’une voix toute aussi puissante et forte pour être sûr d’être entendu de tous.


Il lança un regard aux hôtesses de l’air : elles n’en menaient pas large. Il soupira et entra dans la cabine de pilotage.